Le burn-out : traitement et prise en charge
Le burn-out est un véritable fléau dans le monde du travail et dans certaines sociétés, dont la nôtre. En effet, le burn-out, ou syndrome d’épuisement professionnel, touche environ 80 000 personnes chaque année en Belgique. Il survient dans tous les types de fonctions, à tous les âges, et aussi bien chez les hommes que chez les femmes. Le burn-out a un impact considérable sur la vie du patient mais aussi sur la société. En ce qui concerne le traitement, quels sont, dès lors, les moyens qui permettent de s’en sortir ?
Un traitement en plusieurs étapes
Le burn-out est un processus lent et insidieux en 4 phases. Plus la personne réagit tôt, plus court et plus facile sera le traitement. En fonction du stade de l’épuisement professionnel, un traitement plus ou moins long doit donc être mis en place.
1. Arrêt de travail
Souvent décrié, et parfois même l’objet de certains abus, cet arrêt est néanmoins indispensable et justifié pour les personnes en burn-out. Il constitue la première étape du traitement et sa durée sera évaluée au cas par cas, en fonction de la gravité du syndrome. L’individu a besoin, avant tout, de repos, mais aussi de reprendre confiance en lui et de reconstruire son identité, ce qui est impossible s’il reste dans l’environnement à l’origine de son épuisement, de sa dévalorisation et de sa démotivation.
2. Psychothérapie
Cet accompagnement professionnel est incontournable dans le traitement du burn-out. En effet, il faut donner à la personne en burn-out des outils concrets pour guérir, mais aussi pour prévenir les rechutes. Ainsi, une thérapie comportementale et cognitive, par exemple, pourra aider l’individu à adapter ses comportements avec la réalité, afin de remplacer les idées négatives destructrices et improductives. Ce type de traitement vise, entre autres, à aider l’individu à mieux gérer le stress et à mieux réagir en cas de situation stressante, à lutter contre les sources internes d’anxiété, à reprendre confiance en lui et à corriger ses pensées néfastes et automatiques.
Ainsi, la PNL (programmation neurolinguistique), par exemple, s’intéresse aux réactions de la personne, plutôt qu’aux origines de son comportement. Elle peut donc lui donner des outils concrets pour l’aider à mobiliser ses ressources et lui permettre ainsi de rompre le cercle vicieux du burn-out.
3. Relaxation
La relaxation est un moyen efficace de réduire le stress et l’anxiété. De nombreuses techniques existent, comme la sophrologie ou les exercices de respiration. Le yoga et la méditation peuvent également être très utiles. Enfin, le patient se verra parfois proposer des cures de thalassothérapie ou d’hydrothérapie, en cure de prévention ou de traitement du burn-out.
4. Activité physique
Tout comme le repos ou la relaxation, l’exercice physique fait partie intégrante du traitement car il permet d’évacuer le stress. Chacun peut ainsi trouver un sport qu’il aime et qui l’aide à se changer les idées. Les patients atteints de burn-out peuvent également opter pour un sport d’équipe ou individuel, à l’extérieur ou chez soi, en fonction de leur besoin et de leur envie de sortir et côtoyer d’autres personnes ou non.
Bien entendu, une alimentation saine et équilibrée permet, non seulement au corps de récupérer mais aussi de lui fournir tous les éléments essentiels nécessaire au bon fonctionnement cognitif et à la stabilisation de l’humeur. En effet, certaines carences peuvent parfois être mises en cause dans les états de déprime. En ce sens, des compléments alimentaires et des vitamines peuvent également apporter un soutien complémentaire au traitement du burn-out.
5. Médicaments
Des médicaments ne sont pas systématiquement prescrits dans le cadre du traitement du burn-out. Cependant, des antidépresseurs sont parfois utiles, en combinaison avec une psychothérapie.
6. Préparation de la reprise du travail
Après un burn-out, le retour au travail doit être préparé et faire l’objet d’une consultation avec le médecin du travail avant la reprise. L’individu peut ainsi, en collaboration avec l’entreprise, préparer le terrain en modifiant le cadre de travail, en redéfinissant l’activité professionnelle, en revoyant l’organisation des tâches et en définissant de nouveaux projets. Ces modifications sont essentielles à la réussite du traitement.
Il est important de rappeler que mieux vaut prévenir que guérir et qu’il vaut mieux agir le plus tôt possible en décelant les signes avant-coureurs afin d’envisager au plus vite un traitement qui permette de couper court au cercle vicieux du burn-out.
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