Le cancer de la peau
Il existe trois principaux types de cancer de la peau : le carcinome épidermoïde, le carcinome basocellulaire et le mélanome.
Les deux premiers types sont qualifiés de cancers de la peau non-mélanomes. Ils sont relativement bénins, mais ils doivent, bien entendu, être tout de même traités et suivis. Il faut savoir que ce type de cancer de la peau touche une personne sur 6 ! Il est même plus fréquent que le cancer du sein chez les femmes !
Le mélanome, en revanche, est mortel et atteint une personne sur cinq. Le cancer de la peau est donc le cancer le plus fréquent, tous types confondus.
Le cancer de la peau est le cancer le plus fréquent, tous types confondus.
Comment reconnaître un cancer de la peau ?
Ce cancer n'est pas si facile à détecter. Chaque variante a ses caractéristiques et, de plus, les symptômes peuvent varier selon les individus.
Les caractéristiques du cancer de la peau
Les cancers non-mélanomes
Les carcinomes basocellulaires sont principalement reconnaissables par leur aspect lisse et luisant. Ce type de cancer de la peau survient souvent dans le visage, sous la forme d'un nodule qui grossit lentement et devient, après un certain temps, une plaie entourée d'un bord lisse. Souvent, la plaie est humide et comporte une croûte qui se détache très facilement. Quand un carcinome basocellulaire apparaît sur le tronc, il ressemble davantage à une plaque d'eczéma.
Les carcinomes épidermoïdes surviennent, quant à eux, principalement sur le visage, le dos des mains et la nuque. Ces zones étant particulièrement exposées au soleil, elles sont davantage sujettes à l'apparition de ces taches typiques du cancer de la peau. Ces taches prennent souvent la forme d'une boule rouge recouverte d'une croûte qui s'écaille. Lorsque cette croûte disparaît, elle laisse la plaie à découvert. La différence entre les deux est dans la brillance nacrée, caractéristique du carcinome basocellulaire, et absente en cas de carcinome épidermoïde.
Les anomalies précancéreuses de la peau peuvent également se transformer en taches malignes. La kératose est le signe typique de ces taches et ressemble à une verrue ou à une plaque d'eczéma râpeuse ou rugueuse. Si vous la grattez, elle peut aussi former une plaie.
Le dépistage du cancer non-mélanome
Pour détecter un cancer de la peau, il faut observer attentivement cette dernière. Si vous remarquez que vos taches de pigmentation ou vos grains de beauté évoluent, mieux vaut consulter votre médecin. Si nécessaire, il vous dirigera vers un dermatologue, le spécialiste de la peau, qui pourra alors effectuer une biopsie pour déterminer si le symptôme est malin.
Le traitement du cancer non-mélanome
Selon l'emplacement et la taille du cancer de la peau, le dermatologue décidera de l'enlever chirurgicalement, de le brûler ou de l'éliminer par cryothérapie (brûler par le froid). D'autres traitements existent, comme la thérapie photodynamique, la chimiothérapie locale et l'immunothérapie. La thérapie photodynamique rend les cellules malignes sensibles à la lumière, ce qui les tue. Quant à la chimiothérapie locale, elle utilise des crèmes qui freinent l’évolution des cellules cancéreuses et les tuent. Enfin, l'immunothérapie stimule le système immunitaire à éliminer les cellules cancéreuses.
Les symptômes du cancer de la peau
Le mélanome
La signification littérale du terme « mélanome » est, en réalité, « tumeur noire ». Ce type de cellules cancéreuses apparaît généralement parmi les mélanocytes ou les cellules pigmentaires. Elles s’agroupent ensuite pour forme des taches de pigmentation ou des grains de beauté. Lorsque les cellules pigmentaires se transforment en cellules cancéreuses, on parle de cancer de la peau. Les symptômes du mélanome se manifestent principalement par un changement de la couleur ou de l'épaisseur des taches de pigmentation ou des grains de beauté, mais ils peuvent également apparaître sur une peau normale. Pour dépister un cancer de la peau, portez une attention particulière aux changements ou aux taches qui apparaissent soudainement. Vous pouvez utiliser la règle ABCDE pour rechercher les éventuels symptômes d’un cancer de la peau. Les signes sont les suivants :

- Asymétrie : la tache pigmentaire ou le grain de beauté a une forme asymétrique ou une taille et/ou une épaisseur irrégulière.
- Bords : ils sont irréguliers.
- Couleur : la couleur de la tache pigmentaire est souvent foncée au début, puis plusieurs couleurs peuvent se distinguer.
- Diamètre : le diamètre est supérieur à 5 à 6 mm.
- Évolution : la tache change d'aspect, de taille, de couleur ou d'épaisseur.
Vous devez impérativement déterminer si vous avez un mélanome, et consulter votre médecin si vous remarquez de tels changements ou irrégularités. Une biopsie sera alors effectuée, mais pas pour déterminer si mélanome est malin ou non, car un mélanome est toujours une lésion cancéreuse. Les carcinomes cellulaires et les carcinomes épidermoïdes sont également malins mais non agressifs et traitables. Il est donc primordial de distinguer ces trois formes de cancer de la peau.
Dépister le cancer non-mélanome
Si vous remarquez une affection cutanée, commencez par consulter un médecin, qui pourra examiner votre peau et déterminer la pertinence d'une visite chez le dermatologue. C’est le dermatologue qui s’assure de l'absence d’un cancer de la peau. En cas de doute, une biopsie est réalisée : un morceau de la lésion est alors retiré pour effectuer un examen plus approfondi. Si la lésion ressemble très clairement à un mélanome, le dermatologue peut décider de l'enlever directement. Des analyses sont ensuite menées en laboratoire, tout comme des recherches pour déterminer s'il s'agit d'un cancer de la peau et pour en spécifier le type.
Enlever un mélanome
Le traitement des tumeurs malignes de la peau dépend aussi bien du cancer de la peau que de l'individu. Il existe donc différents types de traitements. Les différentes options sont abordées en consultation oncologique multidisciplinaire lors de laquelle les différents médecins déterminent le traitement adéquat pour le patient. Les possibilités de traitement pour éliminer un mélanome sont les suivantes :
- La chirurgie
- La radiothérapie
- La chimiothérapie
- La perfusion de membre isolé
- L'immunothérapie
La chirurgie consiste en une ablation du mélanome et, éventuellement, de la peau autour de la tumeur. La taille et l'épaisseur du tissu extrait dépendent de celles de la lésion cancéreuse. Lorsque la tumeur est étendue, la peau ne peut pas être recousue et le chirurgien a alors recourt à une greffe de peau.
La radiothérapie permet d'irradier la zone de la peau concernée. Elle peut également constituer le traitement de suivi après l'ablation chirurgicale du cancer de la peau, afin d'assurer la destruction de toutes les cellules malignes.
La chimiothérapie est principalement utilisée lorsque la tumeur atteint une certaine taille et présente ainsi un risque accru de métastases. Ce traitement permet de freiner l’évolution du cancer de la peau et d'en réduire les symptômes.
En cas de mélanome à un stade avancé au niveau du bras ou de la jambe, les médecins optent parfois pour un traitement très agressif. La perfusion du membre isolé consiste à couper la circulation vers le bras ou la jambe, afin d'injecter des agents chimiothérapeutiques dans le membre en question. Les doses administrées sont alors beaucoup plus élevées, car elles ne peuvent pas endommager les autres organes, inaccessibles par voie sanguine, grâce à la présence du garrot.
L'immunothérapie est utilisée pour renforcer le mécanisme de défense du patient. Elle permet d'éliminer les cellules cancéreuses résiduelles et de diminuer ainsi le risque de récidive. Cette option est donc privilégiée comme traitement de suivi.
Photos de mélanomes



Les facteurs de risques du cancer
Le type de peau : il va du phototype 1 (peau très claire, qui ne bronze jamais) au phototype 6 (africain). Moins votre phototype est grand, plus votre risque de cancer de la peau est élevé.
Le nombre de taches de naissance : si vous avez plus de 50 taches de naissance, dont 3 au profil particulier, votre risque de développer un cancer de la peau est également plus élevé.
Y a-t-il un facteur héréditaire ? La présence d’un ou de plusieurs cas de cancer de la peau dans la famille accroît aussi le risque.
Le nombre d'heures d'exposition au soleil est seul facteur sur lequel vous avez un contrôle, contrairement aux 3 facteurs précédents.
Le solarium : une seule séance augmente votre risque de cancer de la peau de 20 %. Ce risque croît encore de 2 % par session et par an. Les jeunes de moins de 35 ans qui vont au solarium sont 75 % plus susceptibles de développer un cancer de la peau.
Autres faits sur le cancer de la peau
Un mélanome peut également apparaître au niveau d'un ongle. Il se distingue par une bande noire : la tumeur survient au niveau de la racine de l'ongle, ce qui lui donne une coloration noire.
Le cancer de la peau est très fréquent, mais il est visible à l'œil nu ! La campagne de prévention annuelle Euromelanoma est cruciale pour détecter ce type de lésions cancéreuses. Vous pouvez également en observer les signes vous-même : sur votre visage, entre vos doigts, sur le cuir chevelu, sur la poitrine, sur le dos, entre les fesses, à l'arrière des jambes, à la recherche d'une nouvelle tache ou d'un changement d’apparence.
Nous disposons tous d'un certain capital solaire. Une fois épuisé, le risque de cancer de la peau augmente. Pour diminuer ce risque, appliquez toujours de la crème solaire lorsque vous vous exposez au soleil et dès que vous sortez par un temps ensoleillé. Veillez à l'appliquer correctement : une demi-heure avant de sortir et en quantité suffisante. Répétez l'application toutes les 2 heures (les filtres deviennent rapidement inefficaces lorsqu'ils sont exposés au soleil) !
Les comprimés de vitamines (qui contiennent également des antioxydants) ont un effet protecteur contre le photo-vieillissement (vieillissement de la peau par le soleil). Ils sont également très efficaces en prévention de l'allergie solaire. Cependant, ils ne permettent pas de prévenir le cancer de la peau !
En Australie, 2 personnes sur 3 développent un cancer de la peau ! La raison est la suivante : les Britanniques ne vivent pas depuis assez longtemps en Australie (où le soleil brille souvent). Après tout, la peau a besoin de 10 000 ans pour s'adapter.
Le mélanome sur le bras gauche touche davantage les hommes que les femmes. Pourquoi ? Les hommes sont plus fréquemment au volant des voitures ou des camions, ce qui les expose aux rayons UV, même derrière la vitre.
Chez les femmes de plus de 50 ans, en revanche, le mélanome est plus fréquent du côté droit. En effet, elles sont plus souvent passagères. Ces statistiques pourraient donc bien changer à l'avenir !
Si vous avez des questions ou si vous souhaitez recevoir nos conseils pour prévenir le cancer de la peau, prenez contact avec notre pharmacien Viata.