Le VIH, le virus du sida
Le VIH ou Virus de l’Immunodéficience Humaine fait partie des IST (infections sexuellement transmissibles). Ce virus, dans un premier temps, peut causer un syndrome grippal : de la température, des malaises, une fatigue intense, éventuellement des ganglions gonflés, des ulcérations de la bouche ou des muqueuses génitales, une éruption cutanée, de la diarrhée, une perte de poids, des transpirations nocturnes, etc. Cependant, une personne sur trois ne présente aucun symptôme.
Une personne sur trois ne présente aucun symptôme de contamination du virus du sida.
Une fois dans le corps, ce virus commence à détériorer lentement mais progressivement les défenses immunitaires. Les premières années cependant, le système immunitaire parvient à conserver le contrôle sur le virus. Néanmoins, après un certain temps (des années voire des dizaines d’années), les anticorps peuvent être dépassés et la personne est alors atteinte du sida : le syndrome de l’immunodéficience acquise. Cette personne est alors vulnérable à de nombreuses infections banales qui peuvent avoir, pour elle, des conséquences graves.
Comment se transmet le VIH ?
Par voie sexuelle
Le VIH est présent dans tous les liquides corporels. Cependant, pour être contaminé, il faut que le virus se retrouve en quantité suffisante. C’est le cas dans le sang, le sperme, le liquide séminal (le liquide transparent qui s’écoule lors de l’érection), et les sécrétions vaginales.
Lors des rapports sexuels avec pénétration vaginale ou anale sans préservatif, le risque élevé de contamination. En cas de fellation, le risque est moyen mais augmente en cas d’éjaculation dans la bouche du partenaire ou d’échange d’objets sexuels sans utilisation de préservatifs. Le cunnilingus ne présente pas de risque, sauf en cas de présence de sang : pendant les règles ou bien s’il y a des lésions génitales ou buccales, par exemple.
Via le sang ou lors de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement
Le VIH peut aussi être transmis directement via le sang, en raison de l’échange de matériel intraveineux tel que des seringues, des aiguilles, etc. ou, beaucoup plus rare, à la suite d’une perfusion ou d’une transmission accidentelle avec du matériel infecté (les soignants à l’hôpital, par exemple). Enfin, il peut passer de la mère à l’enfant lors de la grossesse, de l’accouchement ou de l’allaitement, mais il existe des traitements qui permettent de diminuer ce risque.
Comment se protéger contre le VIH ?
Pour éviter toute contamination, il faut :
- Utiliser un préservatif lors des rapports oraux, vaginaux et anaux. Le préservatif est indispensable, non seulement lors de la pénétration vaginale ou anale, mais aussi pour la fellation, l’anulingus et le cunnilingus.
- Puisque le VIH se transmet aussi via le sang, il faut être particulièrement vigilant en cas de plaies au niveau des doigts, de la bouche, du vagin (ou le sang des règles), du pénis ou de l’anus.
- Proscrire tout échange de seringues, aiguilles ou autre matériel d'injection.
- En cas de doute ou de prise de risque, mieux vaut réaliser un dépistage. L’autotest, effectué minimum 3 mois après la dernière prise de risque/exposition potentielle, est fiable si vous n’êtes pas contaminé. En cas de contamination, en revanche, il doit être confirmé par un prélèvement sanguin.
Comment savoir si vous ou votre partenaire êtes contaminé ?
Pour savoir si vous êtes infecté, vous pouvez vous faire dépister dans un centre de référence sida ou auprès de votre médecin ou bien, vous pouvez le faire vous-même grâce à l’autotest achetable en pharmacie. ATTENTION : la dernière relation à risque doit dater de plus de 3 mois pour que le test soit valable. Ce test facile et rapide vous permet de savoir en 15 minutes si vous avez été contracté le virus du sida, le VIH.
En cas de doute : si vous avez eu une relation sexuelle à risque datant de moins de 3 mois (vous ne savez pas si votre partenaire est porteur ou non du virus ou bien vous savez qu’il l’est), si le préservatif s’est rompu ou a glissé, ou en cas de partage de matériel d’injection ou autre : il est essentiel de se faire dépister de façon précoce dans un centre de référence sida ou auprès de votre médecin. En effet, un traitement d’urgence post-exposition existe et permet de réduire le risque de contamination mais il doit être pris dans les 72h après le contact à risque.
Si le rapport à risque a eu lieu il y moins de 6 semaines, le test sanguin sera effectué chez le médecin ou après 6 semaines (ou, si le test a lieu plus tôt, il devra être confirmé après 6 semaines). En effet, il faut 6 semaines pour que le taux d’anticorps soit suffisant dans le sang et que l’infection puisse être détectée, un test négatif après moins de 6 semaines pourrait donc se révéler positif passé ce délai.
Le traitement
Il n’existe pas encore de traitement curatif du virus, seulement des médicaments qui permettent de retarder ou d’éviter l’apparition de certaines complications. La prévention est donc le mot d’ordre, à savoir, l’utilisation du préservatif. Il doit être utilisé pour éviter tout contact entre les liquides corporels de la personne infectée et ceux de la personne saine. Bien entendu, le préservatif ne protège pas seulement contre le sida, mais aussi contre de nombreuses autres infections sexuellement transmissibles, les IST, dont vous trouverez toutes les informations utiles dans notre article sur les infections sexuellement transmissibles.
