Les infections sexuellement transmissibles (IST)

Comme vous le savez certainement, le préservatif permet de se protéger contre le VIH, le virus du sida, mais pas seulement ! En effet, il existe de nombreuses autres infections, appelées infections sexuellement transmissibles (IST) qui se transmettent par contact intime.

En effet, elles se contractent lors de rapports sexuels non protégés, c’est-à-dire, sans utilisation d’un préservatif. Cela concerne également le sexe oral et anal, lors duquel le préservatif doit aussi être utilisé. Une IST se transmet via le sperme, le sang ou les sécrétions vaginales. En outre, elle peut se transmettre via les muqueuses de l’anus, du pénis ou du vagin.

Ces infections sont donc contagieuses mais, la plupart du temps, elles sont également faciles à soigner. Cependant, en l’absence de traitement, certaines d’entre elles peuvent se révéler dangereuses. En effet, à terme, elles peuvent engendrer une infertilité, une inflammation du foie, des lésions nerveuses ou une atteinte des vaisseaux qui peuvent mener à une crise cardiaque. Par ailleurs, en ce qui concerne les femmes enceintes, elles peuvent être liées à une grossesse extra-utérine ou à une infection du fœtus.

Bref, vous l’aurez compris : pour éviter de contracter (ou de transmettre) une de ces infections, mieux vaut être bien informé. C’est pourquoi, dans cet article, nous vous expliquons les principaux symptômes des IST les plus fréquents, la façon dont elles se transmettent et donc, de s’en protéger !

Les principaux symptômes des IST sont, entre autres :

-       des écoulement anormaux (sécrétions jaunes/vertes) au niveau des organes génitaux

-       des rougeurs ou des démangeaisons au niveau des organes génitaux

-       des douleurs en urinant

-       des éruptions cutanées

-       des petites plaies (ulcères), ou des verrues au niveau de la bouche, du pénis, de l’anus ou du vagin

D’autres symptômes peuvent aussi apparaître, comme une perte de sang pendant ou après les rapports sexuels chez la femme, de la fièvre, des douleurs ou des crampes dans le bas-ventre, de la fatigue, de la diarrhée, une modification du cycle menstruel, etc.

Cependant, certaines de ces infections sont parfois asymptomatiques, ce qui signifie que la personne contaminée ignore elle-même qu’elle est porteuse, ou que son partenaire est contaminé. C’est la raison pour laquelle il est primordial d’avoir des rapports sexuels toujours protégés.

Pour éviter toute contamination, il faut utiliser un préservatif lors des rapports oraux, vaginaux et anaux : le but est d’éviter que le sang, le liquide séminal (le liquide produit lorsque l’homme est excité), le sperme, ou les sécrétions vaginales n’entrent en contact avec les muqueuses génitale, anales ou buccales. Le préservatif est donc indispensable, non seulement lors de la pénétration vaginale ou anale, mais aussi pour la fellation, l’anulingus et le cunnilingus. En effet, certains IST se transmettent par contact, et donc également via les baisers et les caresses. Puisque les IST qui se transmettent aussi via le sang, comme c'est le cas du VIH, il faut être particulièrement vigilant en cas de plaies au niveau des doigts, de la bouche, du vagin (ou le sang des règles), du pénis ou de l’anus.

Les deux types d’IST les plus fréquentes :

Les infections bactériennes

Ce sont les infections dont on peut guérir, à savoir, entre autres, la gonorrhée, la syphilis, la chlamydiose, et la trichomonase (due à un parasite).

Par exemple, la gonorrhée ou blennorragie gonococcique, est également connue sous le nom de chaude-pisse car, chez l’homme, elle se manifeste par un écoulement de pus à l’extérieur de la verge accompagné d’une sensation de brûlure en urinant. La femme, quant à elle, peut avoir des pertes vaginales et ressentir des picotements urinaires, voire, des brûlures pendant les rapports sexuels. Les symptômes se manifestent 2 à 14 jours après la contamination chez l’homme et jusqu’à 21 jours chez la femme. Elle se transmet par voie orale, génitale ou anale.

La chlamydiose et la trichomonase présentent plus ou moins le même type de symptômes que la blennorragie et, la syphilis, quant à elle, peut induire une petite plaie ou une ulcération au niveau des organes génitaux ou de la bouche, de l’anus et est souvent accompagnée de ganglions.

L’infection à la chlamydia est cependant souvent asymptomatique (la personne infectée ne présente aucune symptôme) et elle est plus fréquente chez les hétérosexuels, alors que la gonorrhée survient davantage chez les homosexuels et les hommes hétérosexuels et enfin, la syphilis est prépondérante chez les homosexuels.

Les infections virales

Les infections virales sont, contrairement aux infections bactériennes, incurables. Parmi elles : l’hépatite B, le virus de l’herpès (herpes virus simplex ou HSV), le VIH, et le papillomavirus humain (VPH), responsable du cancer du col de l’utérus, ainsi que la gale. Cependant, les traitements permettent d’en atténuer ou de modifier les symptômes ou la maladie.

Ce type d’infection est plus ou moins contagieux et se manifeste souvent par la présence de verrues génitales, notamment l’hépatite B, l’herpès et le VPH. Encore une fois, ces pathologies peuvent être asymptomatiques.

En cas de syphilis, d’herpes ou de verrues, le préservatif ne constitue qu’une protection partielle puisqu’ils peuvent se transmettre via la bouche.

Il existe un vaccin contre le VPH et contre l’hépatite B et, désormais, un autotest est disponible en pharmacie pour le dépistage du VIH mais il doit être réalisé minimum 3 moins après la prise de risque.
 

N.B. : la candidose, une infection vaginale causée par un champignon appelé candida albicans, n’est pas une IST mais elle est liée à un dérèglement de l’acidité du pH. Elle peut toucher les hommes et engendrer un inconfort tel qu’une irritation, des démangeaisons, des écoulements anormaux, etc. mais elle est facile à soigner.

Vous avez maintenant toutes les clés en main pour une activité sexuelle sans risque, protégez-vous donc toujours de façon adéquate pour éviter les contaminations et, si vous avez le moindre doute, prenez contact avec votre médecin pour un éventuel dépistage.